Serpenter dans la lumière, de la figure allégorique de Loïe Fuller au cinéma
Les territoires d’influences de la poésie à travers le corps dansant et le corps filmé.
Conférence de 45mn - proposée la première fois le 17 décembre 2020 dans le cadre du colloque cinéma et poésie organiser par l'université Nice Côte d'Azur.
La Serpentine de Loïe Fuller transforme la présence scénique en une pure image animée.
Considérée à juste titre comme la première femme, à la fin du XIXe siècle, ayant proposé une œuvre plastique totale alliant installation, corps en mouvement, costume et jeux de lumière.
Elle témoigne par son engagement féministe et sa proposition artistique, d’une époque où l’arrivée du cinéma et de l’électricité viennent questionner le vivant. En présentant mon film Origine 2.0, je propose une conversation avec Loïe Fuller : la création poétique et ses états d’influences.
Le spectacle Origine est créé en 2004 à partir de deux mots : compression et extension. Alors que le costume de la Serpentine de Loïe Fuller s’envole, le costume d’Origine se structure, il sera mon partenaire de jeu, mais aussi le point de départ de mon identité artistique : l’être que je fais naitre seule et qui devient mon partenaire de jeu.
Fin 2020, je confie à Frédéric Pasquini (artiste photographe) la réalisation du film Origine 2.0. Cet œuvre vidéo est une création augmentée de la proposition scénique du spectacle Origine. Cent ans plus tard, nous sommes face à une nouvelle révolution technologique entre le numérique et l’art vivant. Ainsi, en mettant en relation la démarche de Loïe Fuller et Origine 2.0 j’inscris cette nouvelle proposition poétique dans une continuité.
Atelier Corps et Territoire
Dans un temps où nos corps sont empêchés au mouvement comment retrouver de l’élan, du désir pour se sentir vivant et ouvert. A l’heure où nous parlons sans cesse des territoires dans un rapport étroit à nos corps, sommes-nous les corps de nos territoires ou les territoires de nos corps ?
« Du virtuel au réel de ma chair. »
Depuis quelques années, je me suis engagée dans un processus de recherche autour de la danse et du dessin et aujourd’hui, je construis des liens entre la cartographie et la place du corps : je passe du plan, à la verticale pour traduire un corps dansant d’un espace au préalable dessiné.
Les cartes deviennent ma partition chorégraphique, elles initient mes gestes, elles me donnent des directions, des rythmes, des qualités d’interprétation.
A partir des pratiques somatiques et de ma recherche en tant que chorégraphe et pédagogue, je vous propose de plonger dans cette recherche artistique autour de la question du corps et de ses territoires afin de questionner avec vous la place des corps.
Je vous propose de travailler à partir du squelette, de la structure du corps par la conscience des os, des creux, des reliefs, des sensations primaires pour se surprendre.
Nous irons de la petitesse vers l’universel avec des temps d’échanges autour de l’expérience.
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